Sabry Jarod, acteur et réalisateur miramasséen récompensé à New York

Élu meilleur acteur dans plusieurs festivals, Sabry Jarod, de son nom de scène, est un comédien passionné, actif et un réalisateur créatif. Sapeur-pompier volontaire et grand sportif, c’est à Miramas qu’il a développé ses sens artistiques. Portrait de cet « enfant du pays », qui partage désormais son temps entre Paris et Miramas. Sorti en salles le 10 janvier 2024, le film La dernière danse est programmé au cinéma Le Comœdia en février.

Comment a débuté cette grande histoire ?

Je vivais sur les hauteurs de Miramas-le-Vieux, véritable village aux allures de carte postale. Devenir acteur, c’était en moi dès mon plus jeune âge et j’ai pu compter sur le soutien de ma famille et mes amis. Au collège (A. Camus), mon ami d’enfance et moi avions un rituel chaque mercredi après-midi : aller au cinéma le Comœdia.
 

Le métier d’acteur, c’est difficile ?

Si j’ai suivi une formation pour devenir acteur (La Fabrique de l’acteur), j’ai beaucoup appris sur le terrain. Depuis mes 17 ans, je suis sapeur-pompier volontaire, ce qui me fait garder les pieds sur terre et augmente ma palette émotionnelle d’acteur. À Miramas, j’ai pratiqué du sport collectif (football à l’US Miramas) et individuel (MMA au GP sports), en compétition, et ai également pratiqué du parkour, de la natation ou encore de la danse. Le sport en général est un bon moyen de maîtriser ses émotions et d’être à l’aise dans certaines situations, comme les cascades !
 

Comment passe-t-on de devant à derrière la caméra ?

Faire voyager les spectateurs et leur faire vivre une expérience à travers mes réalisations, voilà ma motivation. Être réalisateur, c’est pouvoir choisir les personnages que l’on souhaite jouer, sans rentrer dans les clivages et se cantonner toujours aux mêmes rôles. Pour mon film La dernière danse, qui traite notamment du syndrome de Stockholm, j’ai souhaité tester mes capacités à interpréter un personnage très différent de ce que je suis. D’ailleurs, j’ai pris 7kg, me suis laissé pousser la barbe et les cheveux pour « coller » au rôle de Robin, personnage tourmenté qui séquestre Élise (Jessica Errero) pour l’obliger à exécuter un ballet. Et je rajouterais qu’être réalisateur, c’est aussi pouvoir choisir les lieux de tournage, comme le théâtre La Colonne, qui m’a permis de revenir chez moi !
 

Vos nominations, vous les vivez comment ?

Avec plusieurs nominations, un prix du meilleur acteur et un du meilleur réalisateur, forcément, ça vous encourage et vous ouvre des portes ! Mais la plus grande consécration, c’est de pouvoir partager son travail avec le public et de tourner avec de grands noms, comme le chanteur et acteur Michel Jonasz ou Denis Lavant dans Hyacinthe (2022), Moussa Maaskri, dans Brain, ou dans Merci patron de Sébastien Thoen, aux côtés de Gérard Jugnot, Jean-Pascal Zadi ou encore Chantal Ladesou, sorti sur Canal + le 21 décembre 2023, et tant d’autres !